vercingetorix , une gloire .
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Mon petit mot .
Comment décrire un tel homme ? VERCINGETORIX , on dit qu’il faut « rendre à césar ce qui est à césar » alors on va rendre, là, hommage à un gaulois peu ordinaire, n’en déplaise à césar ( CESAR Caius-Julius, dictateur, né en -101 et mort à Rome 44 avant notre ère) et qui n’a rendu à ce dernier que ses propres armes à Alésia, avec des récits plus ou moins controversés, je n’ai choisi que ce qui me semblait juste, car la plupart de ses écrits ont été fait par césar lui même, et comme l’histoire donne césar gagnant à la bataille d’Alésia (entre autres), ses écrits ne sont donc pas l’évidence! je ne suis pas historien, mais l’histoire de la gaule et de la France, quand j’étais enfant, assis à mon bureau dans cette école primaire de ma croix-rousse des années 50-60, j’en avais la bouche ouverte, je bavais littéralement devant ses récits palpitants, quand la maitresse nous contait les aventures de ce chef gaulois qui m’a profondément marqué.
Oui, je suis fier d’être gaulois par le sang, et Français par la suite. Tout comme l’étranger venue d’un autre pays, naturalisé Français, et revendiquant ses origines, à la différence que moi, dans le même pays, je revendique mes deux origines, surtout la première, c’est viscérale, pour tout simplement bien faire comprendre d’où je viens. Le monde bouge, la France évolue vers la mondialisation, qu’on le veuille ou non, elle reconnaît le droit aux étrangers de devenir » Français« , il était donc normal et important pour moi de dire avec exactitude d’où je viens.
Vercingétorix-statue du site archéologique d’Alésia, représentant la gaule unie, formant une seule nation et un esprit à défier le monde.
En 1866, Napoléon III fait ériger une statue de sept mètres de haut de Vercingétorix, par Aimé millet, sur le site présumé d’Alésia qu’il avait fait fouiller par le colonel Stoffel à Alise-sainte-reine, à 60 km au nord-ouest de Dijon, en bourgogne. Sur le socle, dessiné par l’architecte Eugène viollet-le- duc, on peut lire :
-
- « La Gaule unie
- Formant une seule nation
- Animée d’un même esprit,
- Peut défier l’Univers. »
Aujourd’hui il y a une différence à faire entre gaulois et français, sans racisme aucun, en tout cas de ma part. Contrairement à l’Amérique avec le massacre des indiens les véritables habitants d’Amérique, l’Australie avec le massacre des aborigènes les vrais habitants de cette grande île, la France, anciennement la Gaule avec Lugdunum (LYON) comme capitale, elle, a un passé très fort, et n’a jamais massacré tout un pays pour en prendre la place. Même conquérant, notre pays reste tolérant avec la même envie, apprendre aux autres. Mais la Gaule comme la France a toujours sue faire face aux envahisseurs, notre pays, a chaque fois se relève et fait triomphé la liberté, SA liberté, se fut long parfois, au prix du sang. Fabuleusement riche, des siècles et des siècles d’histoire! oui, il y a eu la gaule ET ensuite la France, le général de gaulle a dit lui-même que l’ histoire de France commençait avec Clovis. Les romains ont envahi la gaule mais n’ont jamais fait de cette gaule un partenaire à part entière de Rome, à part le cas de certains traitres qui commerçaient avec eux uniquement pour l’argent, des mercenaires comme il en existe encore aujourd’hui. Les gaulois produisaient eux même, et se pillaient entre eux, avec des droits de passage pour chaque territoire, des guerres tribales, certes. L’or, l’argent, le cuivre font de la gaule un pays riche, hiérarchisées, les tribus avait un chef qui en échange de services, assurait la protection, et cela de générations en générations. On parle de la gaule, mais aussi des gaules, car divisé en 4 territoires, province, belge, celtique et aquitaine. Les gaulois étaient considérés comme des nomades, ils bougeaient beaucoup et faisaient de la gaule un pays sans vraiment de frontières, d’où l’apparition d’habitations seulement vers le IIème siècle avant J-C. On parle d’un territoire qui s’étendait des îles britannique au détroit du Bosphore, jusque en Turquie. Appeler aussi territoire gaulois, une soixantaine de communautés, avec chacun ses propres mœurs, s’affrontaient régulièrement.
Image satellite du Bosphore.
Voici donc, le résultat de quelques recherches, faites sur mes livres d’histoire et sur le net. Pas toujours en accord avec tout le monde, entre ce que j’ai appris à l’école et sur les livres d’histoires, et les récits récoltés sur internet. Un documentaire à découvrir qui prouve ce que je m’évertue à dire depuis longtemps, la civilisation gauloise enfin mise à l’honneur et c’est sur Arte, juste en dessous, le lien.
http://www.arte.tv/guide/fr/047580-000/les-gaulois-au-dela-du-mythe
Signé : legonepeint .
Vercingétorix est né d’une famille riche et puissante des arvernes, jeune et hardi, chef du parti populaire. reconnu comme chef de guerre par les tribus hostiles a la domination romaine. César étant en Italie avec ses légions, un soulèvement général est décidé et le massacre des commerçants d’Orléans (genabum) marque le début de cette révolte. Plusieurs armées gauloises alliées traditionnelles des romains font peu à peu défection et se rangent sous la bannière de Vercingétorix .
Statère en or , 52 av-j.c au nom de Vercingétorix .
Selon César le plan du soulèvement général de la gaule semblait déjà dressé. César toutefois ne nomme aucun des Gaulois présents à cette réunion. Selon C. Goudineau, ces lignes doivent être lues avec beaucoup de circonspection, le récit de César organisant la mise en scène classique d’une conjuration semblable à celle de Catilina décrite par Salluste. Quoi qu’il en soit, l’annonce du massacre d’Orléans entraîne l’apparition de Vercingétorix dans le récit de César. Vercingétorix, on l’a vu, revendique une position politique forte, semblable sans doute à celle qu’avait eue son père. Selon César, il réunit ses inféodés qui s’arment.
Revenons en à son père, un instant.
Il est le fils de Keltillos, chef d’un des principaux clans arvernes, un des peuples gaulois le plus puissant et qui fut opposé à Rome à la fin du IIème siècle av j-c. Son père aurait été mis à mort par les familles aristocratiques arvernes pour avoir tenté de rétablir à son profit la royauté, abolie au profit d’un régime aristocratique dans les années -120 par Rome, imposant ses conditions de vainqueur et emmenant en captivité bituitos, le dernier roi vaincu près d’orange. Ce rejet de la monarchie valait sans doute autant que la crainte d’une dénonciation du traité passé avec Rome, source de paix et de profit pour ce peuple depuis 60 ans.
Les écrits de César sont les écrits d’un homme, qui d’après plusieurs spécialistes de cette époque, dicte lui-même ses soi-disant victoires parfois controversées, ne pouvant pas être à tous les endroits en même temps, faisait confiance aux écrits de certains conteurs, parfois apeurés de le vexer, et qui, pour le satisfaire, faisaient de lui un invaincu. bref! Chassé de Gergovie, Vercingétorix lève des troupes dans la campagne puis revient en force quelques jours plus tard, mobilisant le peuple et s’imposant comme le véritable commandant suprême: il est proclamé roi et envoie des ambassades aux principaux peuples de Gaule. Selon Robin Seager, le vocabulaire employé par César dans ce récit de la prise de pouvoir est extrêmement connoté et très significatif pour son lectorat romain, les mots qu’il choisit sont à la fois très familiers mais engagent aussi de la part de ces lecteurs des réactions attendues, Vercingétorix est présenté comme un homme au pouvoir considérable, mais la phrase décrivant ses soutiens campagnards utilise des termes propres à le discréditer aux yeux des sénateurs romains, les termes de César sont en effet ceux, utilisés à la même époque pour qualifier les soutiens de Catilina ou Clodius, César dénie donc à Vercingétorix toute légitimité politique et le présente comme un homme dangereux. ce sont bien les écrits demandés par césar, donc, à nous de bien vérifier l’histoire, il faut lire plusieurs livres d’auteurs différents, et parfois se faire sa propre idée, car nous n’avons pas d’écrits de Vercingétorix uniquement de César, en sachant que ce dernier détestait passer pour un vaincu.
Statue équestre de Vercingétorix à Clermont-Ferrand par Bartholdi .
Vercingétorix, tout au long de cette année -53, va montrer un réel talent militaire et politique et donner du souci à l’un des stratèges romains les plus talentueux. Son action prend deux formes: il organise la résistance sous forme de guerre de harcèlement (à laquelle la géographie gauloise se prête excellemment) en recourant à la politique de la terre brulée ayant compris que l’armée romaine était très dépendante de la logistique de son ravitaillement et il s’emploie à fédérer le plus grand nombre possible de tribus de Gaule contre Jules César.
Vercingétorix met en œuvre sa stratégie, éviter l’affrontement direct avec les légions, épuiser l’armée romaine par une course-poursuite en créant des abcès de fixation successifs, et en lui supprimant toute capacité à se nourrir sur l’habitant grâce à la politique de la terre brulée. Voyant César concentrer ses forces, il reprend l’offensive et affronte les boïen un peuple allié de Rome et surtout membre de la confédération éduenne, testant ainsi sa solidité et défiant le seul peuple gaulois qui lui résiste. Il met le siège devant l’oppidum de Gorgobina (près de sancerre). Mais le talent stratégique de jules césar permet à ce dernier de bénéficier de l’aide logistique des Boïens, les rèmes (région de Reims), et surtout les éduens, en passant des pactes avec tous ceux longtemps réticents à rejoindre les troupes arvernes et la coalition gauloise (des traitres, tout simplement)
Armement gaulois .
Ainsi, jules césar, après un passage au travers de la brie ravagée, parvient à prendre la ville de cenabum (Orléans) qu’il pille et livre aux flammes, puis traverse la Sologne à son tour désertée et assiège Avaricum (bourges) qui n’a pas brûlé. On s’interroge sur la raison de cette préservation de la ville par les Gaulois, alors que plus de vingt villes des Bituriges avaient brûlé peu avant. César dit que Vercingétorix s’est laissé fléchir par les notables Bituriges qui veulent préserver la ville. Christian Goudineau, résumant les débats historiographiques, penche pour une tactique délibérée de Vercingétorix qui veut, fixer les légions, les exposer à la guerre d’usure des Gaulois dans un siège long d’une place réputée inexpugnable, pour mieux les détruire lorsqu’elles seront suffisamment affaiblies.
Vercingétorix remonte alors la rive droite de l’allier, César le poursuit rive gauche. Vercingétorix, fidèle à sa tactique, s’enferme dans Gergovie, près de l’actuel Clermont-Ferrand. César, dans ses Commentaires, prétend (encore une fois) qu’il atteint son but de, rabattre la jactance gauloise et redonner du courage aux siens, tout en ayant limité ses pertes à 700 légionnaires, alors que les autres auteurs font état d’un revers inquiétant de César, Plutarque précise que tout allait bien, jusqu’au moment où le peuple éduen entra à son tour dans la guerre. En se joignant aux rebelles, ils provoquèrent un profond découragement dans l’armée de César. C’est pourquoi, celui-ci leva le camp. On voit bien encore une fois des écrits « prétendant que … ».
Les différents peuples gaulois avant les romains .
César prend la route du nord-ouest pour faire sa jonction avec les troupes de Labienus et réprimer la révolte des Sénons. Pendant ce temps, l’insurrection se généralise. Vercingétorix parvient à reprendre son titre de chef des arvernes et à rallier les éduens à sa cause. Il s’efforce de les lancer contre la Province romaine pour achever de déstabiliser César. Mais il n’y réussit pas. Vercingétorix regroupe les forces gauloises, sans doute autour de 80 000 combattants, à Alésia, oppidum des mandubiens. Il adresse des demandes à tous les peuples gaulois de fournir des renforts. Ce sera l’armée de secours, qui atteint plus de 250 000 cavaliers et soldats selon César , bien sur !
Vercingétorix est défait au bout d’une quarantaine de jours de siège, ses troupes mourant de faim. Les armées de renfort gauloises, enfin arrivées, lancent une série d’attaques menées par les chefs Lémovices ou éduens, les Romains ne sont pas loin de céder, mais le siège n’est pas brisé. Après que le chef gaulois a envoyé des négociateurs pour traiter de la reddition et que César a répondu en exigeant la livraison des armes et des chefs, Vercingétorix est livré le lendemain de la retraite de ses troupes (Vercingétorix deditur, arma proiciuntur, « on livre Vercingétorix, autre traduction possible, Vercingétorix se livre, on jette les armes et selon la mythologie offre sa vie en échange de celle des 53 000 survivants d’Alésia dans un acte de dévotion. Les Gaulois sont désarmés, le chef arverne tourne rituellement autour de l’estrade où se tient le vainqueur, puis met pied à terre et sans un mot, il jette ses armes (épée, javelot et casque) et ornements à ses pieds. Selon, Dion Cassius ( la encore rien n’est moins sûr) .
La scène est ainsi présentée comme un rituel d’oblation, assez bien attesté chez les peuples celtiques
Peinture de Lionel-noël Royer, 1899.
L’historiographie française nationaliste du XIX siècle, avec à sa tête Henri martin, s’est appuyée sur la version brodée de Plutarque pour faire de ce rituel classique de reddition le sacrifice d’un jeune chef gaulois héroïque au destin tragique tout en écornant l’image du vainqueur César rancunier et impitoyable, ( cette version de l’histoire me plait ) le chef gaulois sortant d’Alésia sur son cheval blanc, traversant les lignes romaines et le camp romain avec ses cohortes de légionnaires alignées, se présentant devant César et jetant avec dédain (ultime défi) ses armes au pied du vainqueur, est devenue une image d’Epinal.
jules césar exhibe Vercingétorix comme trophée symbole de sa longue campagne militaire en Gaule, en vue de son triomphe à Rome. Il est maintenu prisonnier vraisemblablement dans les geôles du Tullianum , jusqu’au triomphe de Jules César, entre août et septembre. Il faut cependant considérer cette version avec prudence, Rome n’avait pas pour habitude de maltraiter les chefs vaincus, il était en effet important de les présenter riches et en bonne santé afin que le triomphe de l’armée romaine n’en soit que plus grand. C’est bien ce que je dis plus haut, d’un récit à un autre, l’histoire n’est pas la même, il faut parfois se la faire soi-même.
Illustration tirée du livre d’histoire de France pour les cours élémentaires en 1969 .
Le siège d’Alésia, illustration du même livre .
Reddition de Vercingétorix, même livre .
Lors du défilé d’un triomphe romain, les chefs vaincus par le général célébré défilaient à la suite des membres du Sénat et il était d’usage de les exécuter à l’issue de ce triomphe. Vercingétorix est donc exhibé à cette occasion, traîné enchaîné derrière le char de César. De nombreux historiens s’accordent à considérer la version d’un Vercingétorix humilié et mis au cachot par Rome comme une erreur historique, pensant en réalité que Vercingétorix a vécu ses dernières années dans une villa et non pas un cachot, pour finir exécuté sous la pression du Sénat contre la volonté de Jules César. En effet, il est important de rappeler la culture et la clairvoyance dont faisaient preuves ces deux hommes, d’où leur probable amitié ( cela est très important pour moi ). La version classique telle qu’enseignée dans les manuels scolaires reprend quant à elle la théorie d’une lente agonie dans un cul de basse fosse, voulant qu’il soit garroté dans sa prison dans l’anonymat le plus complet, son corps étant par la suite exposé publiquement dans l’escalier des gémonies avant d’être jeté dans le Tibre. Pour finir, chacun devra se faire une fin, comme celle de mon école des années 50-60 qui se rapproche plus d’une fin tragique. Contradictions aussi sur sa mort, pour certains par étranglement, voir garrotés, pour d’autres par décapitation. Enfermement de 6 ans, pour les uns, de 5 ans les autres. Aujourd’hui, loin des circonstances historiques qui ont motivé sa promotion en héros national, la figure de Vercingétorix reste un des puissants symboles de l’identité nationale gauloise et non française, en s’inspirant de la tradition historiographique antérieure fossilisée dans les mémoires. Sans doute plus que le reste, l’incertitude qui règne sur la connaissance de nos origines entretient la part de mythe qu’elle recèle.
Vercingétorix, gravure de PEROT.