MA croix-rousse
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Et oui, pour ceux et celles qui auraient encore des doutes, la croix-rousse est bel et bien un petit village situé sur les hauteurs de Lyon, pour la géographie lyonnaise on l’appelle le 4ème arrondissement, mais reste indéniablement un village qui lui n’est pas un leurre, mais bien une réalité. Je sais ce que certains en disent, pas d’ambiance, pas de monuments, ce n’est qu’un arrondissement de Lyon, rien d’exceptionnel, et bien non ! C’est bien plus que cela, d’ailleurs, c’est simple, on aime ou pas la croix-rousse, avec une histoire ancestrale, SON histoire, ce village n’est décidément pas comme les autres. Traitez-moi de chauvin si vous voulez, pas de problème, mais franchement, je peux vous dire que depuis très longtemps que j’habite ici (bientôt 63 ans) je ne vais plus à Lyon que par nécessité, non pas que je n’aime pas la ville qui m’a vue naître, mais à la croix-rousse on a tout!!! Les espaces verts, la grande rue avec ses petites boutiques, des musées, un super marché quotidien sur le boulevard et tous les mardis une sorte de farfouille très sympa, un hôpital réputé, des cliniques, des restaurants à faire pâlir de jalousie les plus grands noms de la profession, une vogue mythique avec ses marrons grillés à une date qui vous rappelle que l’hivers n’est pas loin, un métro, des bus en veux-tu en voilà, des artistes pleins de talents se produisent dans nos petits théâtres toute l’année, sans compter un nombre impressionnant de peintres connus ou méconnus, dont je fais d’ailleurs partie en toute modestie et bien sur, l’incontournable, le magnifique, la perle rare des glaciers de jadis, le »gros cailloux » bien sur!!! A la croix-rousse toutes les rues ont une histoire, une histoire écrite parfois avec le sang de nos canuts, mais cela, est une autre histoire.
La croix-rousse, de la colline qui prie à la colline qui travaille .
Tout d’abord, un timide rappel des années qui ont marqué la croix-rousse. Le 22 octobre 1802, la croix-rousse devient commune en se séparant de cuire, en 1818 après trois insurrections, dont celles des canuts, une en octobre 1831 et l’autre le 14 février 1834 qui dura 6 jours face à 12 000 soldats.
Lyon vue depuis la croix-rousse en 1869
Finalement, la croix-rousse est rattachée à Lyon en 1852 et les remparts qui en faisaient une commune indépendante sont détruits en 1865. Voilà pour le plus important ( pour plus de détails lire mon article « voyage-a-la-croix-rousse-lyon-france » où je raconte du début à nos jours l’histoire trépidante de la croix-rousse ) cet article a pour mission de vous faire connaître mon quartier tel que je le connais depuis que je suis né.
Alors voilà, tout commence dans les années 50, Je me revois à l’âge de trois ans en 1956 , ma mère me tient la main, nous sommes rue chazière une rue tranquille ou même une voiture ne passe pas, maintenant c’est presque une avenue, elle vient voir l’immeuble dans lequel, sans le savoir, nous allions vivres des décennies, des années de bons et mauvais moments avec mon frère et mes trois sœurs . En ce qui me concerne, j’habite toujours au même endroit, au même étage, sur le même balcon, juste à côté de l’ancien appartement de mes parents.
Ma maman née en 1925 , moi qui la tient par le cou Claude né en 1953 , et de gauche à droite ma sœur ainée Mireille née en 1949 , mon frère Christian (alias Canet) né en 1956 , mon autre sœur Dominique née en 1955 et la dernière Frédérique née en 1963 , quant à mon papa qui est derrière l’objectif , il est né en 1927
l’histoire de ma rue .
La rue est dédiée à Jean Chazière, né à Lyon en 1820 ou septembre 1821 il y est mort en 1881 ou octobre 1885. Il possédait une grande maison le long de l’impasse qu’Il a donné à la ville de Lyon pour qu’elle en fasse un orphelinat pour garçons, l’internat Adolphe Favre.
Il a aussi laissé sa fortune à la ville pour instaurer un prix pour un scientifique ou un artiste. Jean Chazière a également laissé un legs important au musée des beaux-arts qui a permis d’acquérir notamment un Géricault. Auparavant, on était rue des Missionnaires. Cette rue a longtemps été un chemin qui partait dans la campagne. Par la suite, ce chemin s’est renforcé avec les grandes propriétés et communautés religieuses qui se sont installées.
Un orphelinat pour jeunes filles y a aussi été installé à la fin du 19e siècle. Après le milieu du 20e siècle, les espaces libres ont été occupés par des immeubles (dont le nôtre qui fut le premier au numéro 57 en 1956) tout en ménageant la plupart des maisons anciennes (bourgeoises de préférence). La rue a été élargie considérablement pour faire passer les voitures et les bus, car avant nous étions comme dans le vieux Lyon avec une rue pavée, très étroite. Le plan Chalumeau de 1935 voulait même la prolonger vers Caluire et la transformer en boulevard en corniche.
Interlude .
De nos jours, dans le parc de notre immeuble. Nous sommes peu à vouloir conserver cette tradition « pique-nique », dommage! Mais il faut reconnaitre que les mentalités ont changé, avant, les personnes qui s’installaient à chazière restaient au moins 10 ans minimum, à présent ça change tout le temps, il n’y a pas que la mentalité qui a changé, le comportement aussi, beaucoup de ses personnes n’ont aucun savoir-vivre, chacun vit pour sa propre gueule, en parfait égoïste, ignorant jusqu’à vous tenir une porte ou tout simplement vous dire bonjour. Tout ça pour vous faire comprendre que dans les années 50, 60 nous n’étions pas riches d’argent, mais riche de savoir vivre. Bref, revenons en au bon vieux passé.
Mon école de 1956 à 1967 .
Mon enfance à l’école primaire place Camille Flammarion ou toute ma famille à fait, ses premiers pas, de mes parents à nous, soit 4 générations !
La maternelle place picard et en face l’éternel casino de la rue dangon!
Mauvais souvenirs .
Nous voici en 1956, à la maternelle, dans la classe de la mère favre, qui était le genre de maitresse qui maintenant serait surement accusée de maltraitances sur enfants, je me souviens de deux mémères méchantes durant mon séjour à l’école Flammarion, maternelle et primaire comprises, la mère fichot et la mémère favre je vous jure que si je pouvais, même à présent, leur mettre deux ou trois claques dans leur face de rat malgré leur âge avancé je n’hésiterais pas une seconde! Ha! Les garces! Nous y sommes tous passés ou presque, quand je pense qu’à présent c’est plutôt le contraire! Enfin! Moi je ne pardonne pas, j’espère qu’elles pourront lire ses lignes avant de régler le problème devant l’éternel! Les internes étaient leur cible préférée, parents absents, l’internat avait d’autres chats à fouetter que de s’occuper des maltraitances commises à l’école, ils étaient très souvent les souffres douleurs pour ses mémères incompétentes! Il faut savoir que dans ses années-là les maîtres et maîtresses d’école, comme les médecins, les curés, étaient considérés, non pas comme des dieux, n’exagérons pas! Mais comme des gens aux savoirs importants et pour nos parents, il était inconcevable que ses soit disant grosses têtes puissent avoir tort surtout face à un gosse de 6 ou 7 ans, il ne s’agissait pas d’un doigt en l’air, ni d’une remontrance, non ! Mais de coups, gifles, tirage de cheveux, coup de pied aux fesses (quand ils arrivaient bien ! ) et une fois en classe des humiliations terribles !
Heureusement qu’à cette époque, l’école n’était pas mixte, des deux côtés de la barrière se produisaient les mêmes sévices, je parle bien sur de la double humiliation que cela aurait été qu’un petit garçon soit puni de cette façon face à une petite fille et réciproquement. Je repense souvent à ses écoliers que l’ont frappaient pour un oui ou pour un non, et en parler me soulage, une sensation de justice rétablie, rendue à tous ses enfants maltraités, car ses mémères frustrées, seraient capables de vous dirent, même à présent »que quelques gifles et coups de pied ça fait circuler le sang ! » Seulement aujourd’hui les punitions corporelles sont interdites, et c’est très bien comme ça, de plus elles(ils) frappaient pour faire mal ! Alors OUI, je rétablis une vérité, dieu merci, ses bestiaux se comptaient sur les doigts d’une main. Plus qu’une seule chose à dire, merci internet !
Voilà malheureusement des souvenirs que j’aimerais effacer, mais ce n’est pas possible, et ma foi, c’est très bien, car il m’arrive souvent de m’en servir d’exemple pour mes enfants et petits-enfants, à présent se serait plutôt le contraire les profs étant souvent victimes de violences de la part de petits merdeux mal éduqués, peut-être qu’un jour, nous trouverons un juste-milieu. Que l’on se rassure! j’ai quand même plus de bons souvenirs que de mauvais! C’est quand même dans cette école que j’ai aussi connu des maîtresses très bien, madame Mouchon, ha! madame Mouchon, une sainte, jamais une main levée pour frapper, toujours compatissante, patiente, prenant le temps d’expliquer, même aux plus nuls et d’une voix douce, l’histoire, la géographie, les sciences, l’écriture, sans claques derrière la nuque, la peinture et le dessin, car oui! Grâce a madame mouchon j’ai su qu’un jour je peindrais et apprendrais un métier d’art . Merci à vous madame, vous êtes mon meilleur souvenir d’écolier, inoubliable ! Alors cela mérite bien un gros …
Bref! oublions le pire et regardons le meilleur, ses photos là valent de l’or!
Toutes ses photos ont été prisent entre 1956 et 1959 à la maternelle .
Mes souvenirs d’enfance dans ma rue.
Dans les années 1960 nous allions faire de la luge avec des vieux bouts de cartons dans les esses, du haut de la croix-rousse jusqu’à vaise en contre-bas, aujourd’hui ce serait du suicide. Les grottes du chemin vert d’où je ramenais scolopendres et autres rampants, elles excitent encore ses grottes car la nuit tombée les chauves-souris sont toujours de sortie et viennent encore faire du rase motte à deux ou trois mètres de mon balcon, mais je ne suis jamais retourné les voire, on dit qu’elles ont été condamnées. Face à notre immeuble, côté sud, le château de la famille Ferrier ( à présent, deux immeubles ont remplacé ce superbe château ) sur la gauche la superbe maison de monseigneur Anselme (qui elle a été rénovée en plusieurs appartements) et sur la droite de la rue chazière la propriété de M. Gillet patron de Rhône-Poulenc ( actuellement « parc de la cerisaie ). Coté nord, une propriété avec une maison bourgeoise réservée à cette époque aux enfants dont la famille subissait des difficultés, ce qui nous est arrivé malheureusement à mes sœurs, mon frère et moi-même en 1959, le magnifique parc chazière. Je me souviens, j’avais 7 ans, je pleurais tous les soirs dans mon lit car s’était la première fois que l’on me séparait de ma mère, alors pour me punir une espèce de garce ( encore une ! ) à qui je mettrais aussi volontiers des baffes aujourd’hui
(et oui, encore !) me faisait dormir dans un placard, interdiction totale de pleurer la nuit ! Et je peux vous dire qu’il excitait plusieurs placards, pour que cette punaise puisse dormir confortablement !!! Une chose est sur, je n’ai jamais rien dit à ma mère, car même à 7 ans, j’avais compris que ses problèmes étaient bien plus importants que les miens. Un des côtés de ma croix-rousse un peu noir.
Photo de gauche ce qui reste de la propriété Ferrier, au milieu l’entrée de la demeure Gillet (parc de la cerisaie) à droite un bout des esses ou il y a 55 ans nous faisions de la luge !
De gauche à droite. La maison Gillet au parc de la cerisaie, la demeure Anselme une fois rénovée, et le château de la rue chazière qui lui attend toujours de savoir ce qu’il va devenir!
À cette époque, il y avait un seul immeuble, le nôtre et en 60 ans j’ai vu tous les autres poussés comme des champignons autour de nous, de la folie! Des châteaux détruits, les villas de la rue pernond et rue dangon rasées pour faire place à 5 tours monstrueuses, désolé pour les personnes que je connais et qui habites dans ses tours, mais franchement elles font tache!
Les voici ses fameuses tours! qui font face à l’éternel casino lui aussi rénové .
Adieu petites villas .
Et voilà les petites villas qu’il y avait dans les années 60 à la place des tours, ou les trois quarts de mes copains, copines habitaient entre la rue dangon et la rue pernond le long de la rue Hénon.
(Merci à mon pote René Perret pour ses photos, il était en effet avec moi à l’école Flammarion)
parlons cinoche .
Le cinéma » le chanteclaire « (au 136 Bd de la croix-rousse construit en 1919 et détruit en 1985) pulvérisé pour en faire un immeuble pour vieux, idem pour le cinoche de la rue bournes, le st augustin, qui était situé dans une impasse juste derrière la petite clinique fermée d’ailleurs pour faute professionnelle que l’on appelait aussi la clinique du docteur reboul, ou pour 5 francs j’avais une place et un glaçon et c’est dans ses fauteuils en velours rouge que j’ai vue mes premiers films comme ben-Hur, autant en emporte le vent et tant d’autres . Sans être chauvin, la première salle atmosphérique de Lyon , la première climatisation en sorte, a été installée à la croix-rousse au cinéma le chanteclair .
La salle de cinéma « le st Denis »
Le cinéma saint Denis existe depuis 1920, il était réservé aux enfants du patronage de st Denis et c’est ouvert au public en 1930, si il fonctionne encore à présent c’est uniquement grâce aux bénévoles .
De gauche à droite, l’enseigne du dernier cinéma de la croix-rousse, le st Denis, le guichet et l’allée .
cinéma saint augustin .
C’est par cette petite impasse que dans les années 50, 60, rue bournes, nous allions au cinéma saint augustin, situé derrière la clinique (2ème photo) la dernière photo est l’emplacement exact du cinéma, juste à la place de cet immeuble . Le saint Augustin a cessé le cinéma le 21 juin 1964, il était au 14 de la rue bournes .
A voir .
Le jardin Rosa Mir . C’est un petit jardin mais aussi un grand monument, aménagé dans une cour intérieure de l’immeuble du 83, grande rue de la Croix-Rousse. On y accède par un passage situé au no 87 de la même rue. Il a été créé par Jules Senis (1913-1983), un artisan maçon carreleur, réfugié de la guerre d’Espagne qui a consacré les vingt dernières années de sa vie à la création d’un jardin « extraordinaire » dédié à sa mère Rosa Mir Mercader, à la vierge marie (un autel lui est dédié). Jules Senis était atteint d’un cancer, après des années d’hôpital, il eut une rémission de son cancer. Il avait fait le vœu de construire un jardin s’il sortait de l’hôpital. Le jardin Rosa Mir est ce jardin qu’il avait rêvé.
De vieilles photos .
De gauche à droite, le bd de la croix-rousse, l’ancien pont de serein dynamité en 1970, un matin quand je partais accompagner mon père sur un de ses marchés, chaques piliers avait une charge et on explosés en même temps! je m’en rappel comme si s’était hier! et en arrière plan le fort st Jean, et enfin notre bon vieux gros caillou .
De gauche à droite, la place de la croix-rousse, l’ancienne gare sur le bd, et enfin l’église st Denis .
Travaux du tunnel de la croix-rousse.
Certains disent qu’il n’y a pas de monuments à la croix-rousse! Mauvaises langues! Il faut ouvrir les yeux, c’est tout. Déjà, ce quartier est à lui seul un monument. La maison Brunet aux 365 fenêtres, l’institution des chartreux avec son église st Bruno, l’église st Polycarpe ou ma grand-mère maternelle a fait son dernier voyage, l’amphithéâtre des trois gaules à trois pas de chez moi, le gros caillou, le mur peint des canuts, le musée des canuts, le jardin Rosa Mir grande rue de la croix-rousse, la prison st Jean montée de la bute construite en 1830 limite avec le premier arrondissement de Lyon et reconvertie en école nationale du trésor public, et j’en passe!… C’est sûr! Pas de tour Effel, mais on peut comparer la croix-rousse à Montmartre, nous aussi nous avons nos vendanges privées
Et ça à deux pas de chez moi.
Le bon vieux trolley ligne 13 avec son vendeur de billet un tantinet grincheux, à l’intérieur dans une petite cage à l’arrière du bus.
L’ancien funiculaire, le second,(dont les travaux ont débuté en 1889 et mis en route en 1891) de la croix-rousse qui partait du boulevard et descendait jusqu’à croix-paquet a été remplacé par le seul métro à crémaillère du monde en 1974. Beaucoup de souvenirs pour moi, car avec ma mère, dans les années 60, nous prenions cette rame deux à trois fois par semaine pour aller voir ma grand-mère maternelle ( la Minouche !) qui était dentellière (elle brodait des robes de mariée) rue des tables Claudienne, et ma place préférée était à l’arrière, à genoux, sur les sièges en bois dur réservés aux 2 ème classe. Son nom, la ficelle à un sou. Pour en revenir à ma grand-mère qui avait des doigts en or, je me souviens qu’un petit ciseau m’attendait dans sa boîte à couture, elle me mettait dans un gros fauteuil en cuir marron, me donnait des fleurs en dentelle à découper et me servait un diabolo menthe. Maintenant encore, j’entends le bruit que faisait le petit ciseau quand il coupait la dentelle. Elle a travaillé toute sa vie et ne s’est couchée que pour mourir. Elle s’appelait Marie, alias la minouche et c’était aussi ma marraine de baptême .
Rame de la ficelle en 1963 .
C’est aussi entre 1889 et 1891 pendant les travaux du percement du tunnel que fut découvert le fameux »gros caillou » et le 31 décembre 1967 le funiculaire fut changé en voie routière, la pente a une inclinaison de 16 % . Bon sang ! Un vrai tourbillon dans ma tête, que de souvenirs d’enfance et d’adolescence, de la maternelle à la primaire jusqu’à mes 14 ans mon quartier m’a bercé dans une insouciance qu’il m’est impossible d’oublier, j’ai tout appris sur ce plateau, à marcher, à parler, écrire, à me battre, mes premiers amours, mes peines et mes joies, mes copains et copines, mes premières boums, mon premier baiser, mon permis de conduire, mon départ au service militaire, mes bringues, mon mariage, mes enfants, mon travail et maintenant ma retraite, mais aussi la perte de beaucoup de gens, amis(es) famille qui on partagés avec moi cette vie de croix-roussien, de dernier canut, et qui sont enterrés dans le cimetière de la croix-rousse où j’espère bien reposer un jour. Mais avant j’ai encore deux ou trois choses à vous conter. Comme part exemple ma communion solennelle en 1965, célébrée en l’église st Elisabeth
inaugurée le 13 octobre 1963 et dédiée à saint Elisabeth de Hongrie (1207-1231) j’avais 12 ans, ma première montre offerte par ma grand-mère et une réunion de famille comme seul mes parents savaient le faire!
Et voilà, nous sommes maintenant dans les années 1960, 1970 le moment est proche ou mon enfance va bientôt disparaître, les marchés avec mon père, quant à la sortie de l’école le mercredi et le vendredi matin je courrais l’aider à ranger son matériel dans un vieux tube Renault des années 50, avant qu’il ne s’achète son camion magasin, ranger le barnum, les tables pliantes, les vitrines, tous les fromages, beurre, œufs, yaourts et autres produits frais, c’était vraiment le bon temps! Et ça jusqu’à mes 18 ans que j’aille faire mon service militaire dans les parachutistes et que maman ne nous quitte un mois avant. C’était en 1971.
lire mon article en lien avec, joyeuse-fete-des-meres
Mon père faisait 5 marchés par semaine, deux à Flammarion, deux sur le cour Bayard à Perrache face à la patinoire et un à Craponne, le plus important. La photo a été prise justement à Craponne en 1970 la seule année ou j’ai aidé mon père sur les marchés, bénévolement bien sur! juste avant de partir au service national.
Restons marché !
Le marché de la croix-rousse on y va pour l’ambiance non pour faire des affaires! personnellement je le trouve un peu cher depuis quelques années, c’est l’un des trois marchés de Lyon le plus important avec une longueur d’un km. Du mardi au dimanche ce marché journalier reste quand même typique à la croix-rousse. On trouve dans les chapitres de divers ouvrages sur le quartier de la Croix-Rousse, des récits sur l’existence de ce très ancien marché, qui, dès la moitié du 19e siècle, est en partie liée avec le boulevard nouvellement ouvert. Le mardi matin, sur le trottoir d’en face, le marché forain avec là de bonnes affaires à trouver, vêtements, bibelots de toutes sortes, chaussures, vaisselle, jouets, maroquinerie, et autres babioles. Si vous vous décidez un jour à faire votre marché chez les canuts, n’oubliez pas de faire un tiercé en buvant un pot accompagné de quelques grattons, ou en hivers, de crustacés.
Photos du marché de la croix-rousse, sans oublier le marché de noël avec son vin chaud, ses friandises artisanales et sa crèche de noël .
la vogue aux marrons .
Pour plus d’information cliquez sur le lien suivant « voyage-a-la-croix-rousse-lyon-france« Ha! la vogue dans les années 60, 70, avec ses voitures tamponneuses à la recherche d’une âme esseulée, ou parfois il fallait jouer des poings pour prouver une virilité, qui ma foi se faisait attendre. Mais mon plus beau souvenir, j’avais 5 ou 6 ans, peut-être moins, restent quand même le petit train « paris-méditerranée »
et la petite mémé qui soufflait dans une corne pour annoncer le départ tant attendu, et dans ce train 4 à 5 générations de ma famille y ont pris place! Ce manège n’existe plus, c’est vrai qu’il ne faisait que de tourner en rond sur des petites rails, mais à chaque fois que je pense à lui j’ai une barre au ventre. Après, le soir venu, il y avait l’incontournable dégustation des marrons bien chauds et du blanc bourru!
Aujourd’hui, la 5 ème génération perpétue une tradition vieille de 170 ans, alors pour les grincheux, les mécontents du bruit, ceux et celles qui ne sont même pas canut, un seul conseil, FOUTEZ LE CAMP !!!
Le feu d’artifice vu de la croix-rousse, encore mieux, vue de chez moi .
Depuis maintenant bientôt 60 ans, de mon balcon, tous les 14 juillet, je regarde ce feu d’artifice, qui, étant enfant, remplissait nos cœurs de joie quand on criaient avec mon frère et mes sœurs, ha! la grande verte, ha la grande rouge, à présent c’est au tour de mes enfants et de mes petits-enfants de crier avec moi . Je pourrais également vous parlez du 8 décembre à la croix-rousse, mais j’ai aussi fait un article complet sur le sujet dont voici le lien legonepeint.unblog.fr article 8 décembre.
Il met arrivé, je l’avoue, d’aller voir le feu d’artifice à Fourvière, il faut bien dire que le spectacle, la haut, est complet, car les tableaux proposés par les pyrotechniciens et les artificiers sont par fois tellement bas que de ma croix-rousse on ne voit pas tout, à part ses petits soucis, le plus beau du feu est vue, quand même, de la croix-rousse. De loin, on a vraiment l’impression que les gerbes de feu vous viennent dessus! et les détonations sont bien plus audibles même avec une seconde ou deux de décalage .
le tunnel de la croix-rousse .
A défaut de ne pas avoir amélioré la circulation dans Lyon et de désengorger le tunnel sous Fourvière, il faut admettre que le deuxième tunnel de la croix-rousse creusé en parallèle du premier est une petite merveille, cependant réservé aux cyclistes, piétons, et aux bus . Absolument à voir pour les illuminations du 8 décembre à Lyon,
L’ancien tunnel.
Le premier projet de tunnel sous la Croix-Rousse date de 1845, mais il reste au stade de l’imagination. Dans les années 1930, et après plusieurs propositions, le projet de Lucien Chadanson et de M. Thiollière, respectivement ingénieur de la ville de Lyon, est adopté par la ville. Le projet démarre au début de 1939 et se poursuit jusqu’en 1952, année de l’inauguration. Le projet répond alors à un besoin important de la ville de Lyon de désengorger le secteur .Le tunnel se situe à 80 m de profondeur sous le plateau de la Croix-Rousse. 125 000 kg d’explosifs sont utilisés pour le creusement par les 300 ouvriers du chantier de 1940 à 1948. 15 000 m3 de bois et 15 000 t de ciment servent à la construction et 400 000 m3 de déblais sont évacués, dont une grande partie servira à empierrer l’avenue Jean Mermoz et le port Edouard Herriot .
Le nouveau tunnel.
Les travaux commencent en 2009 pour permettre la réhabilitation du tube d’origine et la création d’un tube supplémentaire dédié aux transports en commun, aux cyclistes et piétons devant être achevé en 2013. Ce tunnel, ainsi que les galeries d’évacuation le reliant au tunnel existant, sont percés principalement au moyen de 535 tirs d’explosifs effectués à partir de novembre 2010 et achevés le 15 septembre 2011, suivis de la mise en place d’une membrane étanche et du coffrage de la voûte définitive en béton au moyen de coffrages roulants. Le nouveau tunnel consacré aux modes doux est inauguré et ouvert à la circulation le 5 décembre 2013.
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Je pense que tout le monde a compris à quel point cet endroit de Lyon est unique, la croix-rousse! Il faut me pardonner mes excès, mais en amour, on ne compte pas! C’est bien connu! j’aime ma croix-rousse et je le fais savoir, peu de gens ont cette chance, la vie ne m’a pas toujours été facile, mais en ce qui me concerne, elle a été nettement améliorée grâce à ma croix-rousse .
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Pourquoi ce projet ?
Douze routes nationales aboutissent à Lyon alors véritable plaque tournante du Sud-est. Toutes se rejoignent dans le petit intervalle compris entre la place Bellecour et la place des Terreaux en raison de la topographie de la ville, les collines de Fourvière et de la Croix Rousse constituant des obstacles.
Avec l’augmentation du trafic automobile des embouteillages continuels se forment en centre-ville, il faut donc trouver une solution.
On décide alors de relier le boulevard de ceinture préexistant à une autoroute située sur l’emplacement des bas-ports inoccupés et de joindre cette boucle au faisceau des routes nationales venant de Paris et de Bordeaux. Pour se faire il faut imaginer un tunnel qui passerait sous la colline de la Croix-Rousse.
La réalisation
Pour être réalisé, ce tunnel, situé à 80 mètres de profondeur, a vu se déployer des moyens considérables. Plus de 125 000 Kilos d’explosifs ont été nécessaires ainsi que 15 000 m3 de bois et 15 000 tonnes de ciment. Le gros œuvre, réalisé entre 1940 et 1948, a nécessité un effectif moyen de 300 ouvriers. La question de l’évacuation des déblais, environ 400 000 m3 au total, s’est posé rapidement. Matériaux de grande valeur, une bonne partie a été utilisée pour l’empierrement de l’avenue Jean Mermoz ou encore dans le port Edouard Herriot.
Le tunnel percé, les aménagements ont commencé : forage des puits de ventilation de 1949 à 1952 puis équipement du tunnel : aménagement des galeries de ventilation, pose du revêtement intérieur puis mise en place de l’éclairage, de la signalisation, des systèmes de sécurité…
Durant la période 1950-1951, l’église Saint-Charles qui se trouvait à la future entrée côté Saône, fut démolie puis reconstruite un peu plus loin.
Au final, il s’agit d’un édifice d’environ 1750 mètres de long pour 14,60 mètres de large avec deux files doubles de circulation et un débit maximum de 4000 véhicules par heure.
Treize années auront séparé la mise en chantier de l’ouverture effective du tunnel qui est inauguré par Edouard Herriot le 19 avril 1952.
Huit jours après sa mise en service, sous l’effet combiné de la Foire de Lyon et de la curiosité des automobilistes, il est éprouvé par une circulation de 3800 véhicule en 1 heure.
signer: LEGONEPEINT.